Célébration du Transitus
Le jeudi 3 octobre 2024, des Frères franciscains du Couvent de Canclaux de Nantes, des membres de la Fraternité franciscaine séculière de Loire-Atlantique et des amis du Monastère ont rejoint les Sœurs clarisses de la rue Molac pour célébrer le Transitus.
Chaque année, à la veille de la solennité de saint François d’Assise, fondateur des 3 Ordres de la Famille franciscaine (Franciscains, Clarisses, Fraternité Séculière), est célébré le « Transitus », la « Pâque » de saint François.
La mort est une fin, mais elle n’est pas LA fin. Elle demeure un passage vers l’éternité. François d’Assise peut nous aider à le comprendre. Voici ce qu’en dit un de ses contemporains, Thomas de Celano :
« Quand il sentit venir le jour où la lumière éternelle succéderait pour lui à notre lumière périssable […], lorsqu’il fut en effet définitivement terrassé par la maladie qui devait mettre fin à ses maux, il se fit étendre nu sur la terre nue afin qu’en cette dernière heure, celle où peut-être l’ennemi livrerait le suprême assaut, il puisse lutter nu contre un adversaire nu. Sans peur, il attendait son triomphe et ses mains jointes semblaient étreindre déjà la couronne de la justice. » (2C 214)
François n’a pas subi la mort, il ne s’est pas contenté de la vivre comme les autres moments de son existence. Il l’a célébrée comme l’accomplissement de sa vocation.
« Il passa en actions de grâces les deux ou trois jours qui lui restaient à vivre, demandant à ses compagnons les plus chers de louer le Christ avec lui. […] Il invitait même toutes les créatures à louer, à aimer Dieu, leur chantant le Cantique qu’il avait jadis composé. » (2C 217)
En cette fin de journée du 3 octobre 1226, saint François « transite » vers le Père en chantant le psaume 141 :
« À pleine voix, je crie vers le Seigneur,
à pleine voix je supplie le Seigneur,
je répands devant lui ma plainte,
devant lui, je dis ma détresse. […]
Tire-moi de la prison où je suis, que je rende grâce à ton nom ».