Annick Laumaillé

Âgée de 103 ans, Annick Laumaillé est entrée dans la paix de Dieu en la fête de saint Louis, saint patron des Tertiaires.

Annick, grande figure franciscaine laïque, et François, son mari, ont été les premiers responsables nationaux du Tiers-Ordre d’obédience franciscaine, désignés en 1962, puis renouvelés en 1965 – comme en témoignait elle-même Annick :

« De telles lettres manuscrites ayant plus de 50 ans et dans lesquelles Annick évoque des souvenirs intéressants, ont été retrouvées dans les Archives nationales de l’OFS »
(Frère Dominique Lebon, auteur d’une étude : « Du Tiers-Ordre à l’ordre franciscain séculier » dans laquelle le nom d’Annick est cité à plusieurs reprises – pages 311, 313, 323, 336, 338, 340 et 348).

Dans ce courrier daté du 29 juillet 2019, Annick poursuivait : « Aujourd’hui, je me fais vraiment du souci, c’est pour notre Premier Ordre. Rennes ferme. Toulouse fermera d’ici un an (son Gardien, Serge Delsaut, vient à Nantes). Il faut prier pour les frères de Canclaux ».

Les membres de la Fraternité de Nantes gardent de nombreux souvenirs d’Annick, engagée en Fraternité le 20 janvier 1952.

Ainsi, nous la revoyons assurer des permanences à l’accueil du couvent de Canclaux. Là en particulier, elle lisait deux quotidiens – « La Croix » et « Ouest-France » – auxquels elle était abonnée ; douée d’une bonne mémoire, elle partageait, avec clarté et précision, les informations les plus importantes lors des rencontres mensuelles de Fraternité. Elle relisait et corrigeait divers documents (un mémoire, une thèse… pour l’un de ses petits-enfants, pour des séminaristes coréens…). Annick a aussi enseigné le français à des Portugais arrivant en France.

En 2011, à l’occasion des Assises nationales qui avaient lieu à Nantes – alors qu’elle avait déjà 89 ans ! – Annick a été ravie d’héberger chez elle 5 personnes de la région Rhône-Alpes… tout en ajoutant : « C’est sans doute la dernière fois que je puisse le faire ».

« Je réalise le changement qu’il y a eu avec le Concile et la Constitution sur le laïcat.
Nous avions d’excellentes relations avec la Fraternité capucine,
mais jusque là nous ne pouvions rien faire, que regretter ».